Trois est universellement un nombre fondamental », nous dit le dictionnaire des symboles.Pour Effeuillage, c’est le moment d’installer ses fondamentaux. La famille s’agrandit et celles et ceux présents depuis le début de l’aventure constateront qu’Effeuillage s’affirme et s’affine. Les principes créatifs et rédactionnels mûrissent, tout en ménageant de la place à quelques nouveautés. Une série commence à 3. Pas avant. Puisse celle d’Effeuillage être sans fin !

 

Cette jeune demoiselle se pare et se prépare avec soin avant de se dévoiler. En effet, il lui faut des heures et des heures de relectures sur écran et sur papier, des journées de mise en page, plusieurs échanges avec le comité éditorial; et des tests, des ajustements, des questions mais avant tout des solutions. Il lui faut aussi une mise en condition technique. Telle les sportifs, elle ne peut entrer dans l’arène sans une certaine préparation. Vient ensuite le moment de l’impression. On se dit « on y est presque! ». La hâte de voir l’objet fini est bien là et pourtant une part de nous souhaiterait le garder au chaud.

 

À l’heure du calage sous presse, il faut veiller à ce que les noirs soient bien denses, que la couleur de l’année donne le meilleure d’elle-même. Les pigments réagissent à leurs supports, cette alchimie est réjouissante, quasi magique et pour ce qui nous concerne, différente selon le papier choisi. Celui de cette année, légèrement bouffant, est gourmand en encre, il faut donc régler les presses en conséquence.

 

Tout ce beau labeur n’a ici de sens que s’il se fait discret, qu’il laisse place aux mots, aux idées. L’intention qui dirige mes choix est de proposer aux lecteurs un objet de qualité, dont les Effeuilleurs et amis d’Effeuilleurs pourraient être fiers. Loin d’être « tape-à-l’oeil », mon travail de mise en forme est là pour soutenir le contenu, ni plus mais surtout pas moins.