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Le handisport et les médias

À l’occasion des Jeux Paralympiques de Sotchi 2014, Effeuillage vous propose un état des lieux de cette médiatisation avec Benoît Hétet, directeur de la communication de la Fédération Française Handisport et du Comité Paralympique et Sportif Français.

Benoît Hétet, avant d’évoquer ces J.O., l’Open d’Australie sur Eurosport, les championnats d’Europe de handball retransmis sur les chaînes du groupe Canal+, le Tournoi des Six Nations diffusé sur France Télévisions… Le sport à la télévision est incontournable mais qu’en est-il du handisport ?

Le handisport et les médias sont unis par une longue et difficile histoire. Faire un état des lieux de la médiatisation du monde handisport dans les années 2000 est relativement aisé : les évènements handisport sont très peu couverts par les médias nationaux. Les freins sont nombreux et le public n’est pas « éduqué » pour apprécier de tels programmes. Nous pouvons parler d’éducation puisqu’il est en effet nécessaire d’avoir une connaissance précise des multiples catégories qui existent en handisport, de la valeur des performances de ces athlètes, relatives à leur handicap. Un travail que se doit d’effectuer aussi bien les commentateurs que les spectateurs. Apprécier de telles compétitions s’est également accepter de porter un regard différent sur des athlètes. Les athlètes handisport sont en effet, loin de la représentation idéale du sportif de haut niveau : un corps parfait, capable d’exploits.

La médiatisation des athlètes handisport dans les années 2000 est conditionnée par leurs exploits : pour être médiatisés, ils doivent faire le buzz. Le cas bien connu d’Oscar Pistorius avec ses deux lames confirme cette tendance : tout le monde s’est mis à parler de lui après qu’il a mis en avant son histoire hors du commun . Pistorius a très rapidement compris ce que recherchaient les grands médias dans le handisport : connaître la nature du handicap et pouvoir relater du sensationnel ou du dramatique.

L’année 2012 avec les Jeux Paralympique de Londres marque un véritable tournant dans la médiatisation du Handisport. Ce phénomène est clairement observable lorsque l’on s’appuie sur le bilan de France Télévisions : France 2 et France 3 ont couvert la quinzaine des Paralympiques 2012 à travers un suivi quotidien des médaillés et des portraits d’athlètes. Près de 140 sujets ont été consacrés aux Jeux dans les JT de France 2 et France 3. Cette paralympiade a ouvert de nouvelles perspectives médiatiques à la Fédération Française handisport ; une reconnaissance et une plus grande visibilité qui se sont confirmées pour les Jeux paralympiques d’hiver de Sotchi.

Plus que quelques jours justement avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques d’hiver à Sotchi (du 7 au 16 mars), comment va s’organiser cette paralympiade au niveau médiatique ?

L’expérience de Londres 2012 et plus récemment des Championnats du Monde d’Athlétisme de Lyon nous permet d’aborder cette paralympiade dans les meilleures conditions. Nous avons bien avancé depuis les derniers Jeux d’hiver de Vancouver en 2010. Pour ces Jeux de Sotchi le dispositif médiatique est inédit : France Télévisions proposera 60 heures de direct sur toute la durée de la compétition, avec une moyenne de 7 heures de direct par jour. Toutes les épreuves des Français seront retransmises sur France 4. Deux journalistes seront présents sur place, Alexandre Boyon et Patrick Montel. Laurent Luyat depuis Paris, animera un plateau avec de nombreux invités et consultants. En fin de journée « Tout le sport » sur France 3, proposera aux téléspectateurs un résumé des meilleurs moments de la journée. C’est un dispositif digne des Jeux Olympiques !

Qui est à l’origine de la mise en place d’un tel dispositif médiatique ?

À l’origine c’est une démarche de France Télévisions. Le groupe est en pleine mutation et certaines chaînes du groupe, dont France 4, changent de direction. La chaîne va être davantage dédiée au sport, ainsi elle entame en douceur son évolution. Mais il ne faut pas oublier que la mise en place de ce dispositif est aussi le fruit d’un travail collectif : un travail de la Fédération, un travail de longue haleine et de l’ombre qui aboutit aujourd’hui à une nouvelle visibilité. C’est une combinaison de plusieurs facteurs. Les sportifs n’y sont pas pour rien, ils offrent des performances, du spectacle, un véritable show sportif !

Quelles sont les ambitions de la chaîne, mais aussi de la Fédération Française Handisport pour la diffusion des Jeux paralympiques de Sotchi ?

Nous sommes bien évidemment conscients de la complexité de la médiatisation du handisport. Il y a des nombreuses catégories, de nombreuses finales et remises de prix, ce n’est pas accessible immédiatement et le téléspectateur va avoir besoin d’être bien accompagné. Des sujets vont être nécessaires pour expliquer la compétition, le déroulement, la catégorisation et c’est ce qui est prévu ! Les journalistes présents sur place sont au fait du handisport, ce n’est pas la première fois qu’ils commenteront une compétition handisport. La chaîne a déployé des moyens importants et a fait des efforts inédits pour rendre ces programmes accessibles à tous. Attention tout n’est pas encore télégénique en handisport et il faut que l’on garde ça à l’esprit. Il y a des disciplines que l’on ne peut pas montrer, le grand public n’est pas encore prêt mais il le sera au fur et à mesure. Cela passe par la mise en place de ce type de dispositif. En ce qui concerne l’audience, la chaîne ne nous a mis aucune pression, nous attendons juste du spectacle et des belles surprises !

Et que pensez-vous de la formule des 60 heures de direct ?

Il faut voir comment ces heures vont être accompagnées. C’est important d’avoir du direct, il faut montrer que ça a de l’importance. Il faut bien le positionner dans une grille de programmes. Il y a eu 15 jours entre la fin des Jeux Olympiques et le début des Jeux Paralympiques, cette pause entre les deux évènements est importante pour les téléspectateurs. Ensuite, si les consultants et les journalistes parviennent à expliquer clairement les disciplines et les enjeux pour les athlètes, cette formule rencontrera beaucoup de succès.

Pour donner une idée de l’évolution à l’œuvre dans la médiatisation du Handisport, quel était le dispositif mis en place lors des Jeux Paralympiques de Vancouver en 2010 ?

Aucune comparaison n’est possible ! En 2010 le dispositif médiatique consistait en une simple reprise de 7 minutes sur France 3 des meilleurs moments de la journée, il n’y avait aucun direct. À ce moment-là, le handisport n’avait pas la place qu’il a aujourd’hui. Les Jeux paralympiques de Londres ont fait du bien au handisport en France. Il y a eu un avant et un après, ça a été un véritable déclic. Il y avait un public incroyable et les médias étaient au rendez-vous. Les médias français se sont déplacés en nombre et ont été frappés par l’engouement des Anglais pour le handisport. En France c’est totalement différent mais les choses sont en train d’évoluer dans le bon sens.

Comment cette nouvelle médiatisation est-elle perçue par les athlètes ?

Les athlètes ont bien évidemment été les premiers à noter ce changement : les tribunes pleines, le soutien des spectateurs… L’absence de direct était ce qui les gênait le plus avant. Ils avaient le sentiment que leur sport ne méritait pas d’être montré.

Aujourd’hui les choses changent et on s’en rend notamment compte avec tout ce qui se passe autour des athlètes : droit à l’image, les partenaires. Cette nouvelle médiatisation a conduit à une véritable professionnalisation de nos athlètes. Nous allons tout faire pour encore faire évoluer l’image du handisport auprès du grand public français, il nous faut surprendre, exister et surtout ne pas faire pleurer !

Données chiffrées

France, dixième nation aux Jeux de Vancouver 2010

6 médailles remportées en 2010 : 1 médaille d’or, 4 médailles d’argent, 1 médaille de bronze.

Sotchi 2014 : une délégation de 37 personnes (13 sportifs handisport, 2 guides sportifs, 14 membres du staff technique et  8 cadres nationaux)

Porte drapeau de l’équipe de France : Vincent Gauthier-Manuel (double médaillé d’argent en Super G et Super Combiné aux Jeux de Vancouver en 2010)

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