Le Hacking de l’Hôtel de Ville, le 16 mars 2018, a permis à de nombreuses start-ups de rencontrer des investisseurs, curieux d’étudier les solutions innovantes apportées par les jeunes entrepreneurs. Parmi eux, Fabien Denfert, co-fondateur de PASS ON, start-up ayant suivi depuis 1 an le programme LINCC de Paris&Co (que vous pouvez retrouver en cliquant sur ce lien http://lincc.parisandco.paris/Actualites/Retour-sur/Retour-sur-Le-Hacking-de-l-Hotel-de-Ville-2018-avec-Choose-et-Pass-On), qu’Effeuillage a rencontré durant l’événement.
FABIEN DENFERT, PRÉSIDENT ET FONDATEUR DE PASS ON
J’ai 31 ans, je suis originaire de Saint-Etienne et j’ai fait des études d’ingénieur. Après avoir travaillé plusieurs années comme consultant en gestion de projet, j’ai fait un tour du monde qui m’a ouvert pas mal de perspectives. J’ai également travaillé en tant que salarié pendant trois ans.
COMMENT AVEZ–VOUS CRÉE PASS ON ?
Au début, quand j’ai créé le projet, j’étais tout seul. Je travaillais depuis chez moi.
Maintenant, on est trois dans la start-up, avec un autre associé et un alternant, qui a la responsabilité de la communication, du marketing ; il s’agit de développer la communauté, à la fois constituée de clients, de curieux et de passionnés. Pass On est une activité autour des loisirs. On propose des rencontres entre passionnés pour des activités d’initiations : des ateliers créatifs, des ateliers de dégustation, des moments insolites et des rencontres inspirantes auprès d’artistes, d’artisans d’art et de stylistes. L’idée, c’est vraiment de favoriser l’éveil des adultes à la découverte de nouvelles choses et de s’enrichir auprès de personnes inspirantes.
ETIEZ-VOUS PASSÉS PAR UNE INCUBATION ?
Oui. Après la création de la start-up, on a rejoint BGE Parif. C’était en 2015. C’est une couveuse, un incubateur qui aide les entrepreneurs à se lancer en leur donnant des cours sur le marketing, la communication, le démarchage, en gros, tout ce qu’un entrepreneur doit maîtriser, parce que ca doit être assez large. Il faut faire de la comptabilité un jour, un autre la finance, et puis on va pitcher pour l’investissement. Passer par un incubateur permet de donner cette dimension multitâche. Après m’être associé à deux autres personnes, j’ai rejoint leurs locaux puisqu’ils avaient déjà une société.
Nous sommes une entreprise qui n’est pas très Tech. On ne fait pas dans la finance, ni dans les objets connectés. On avait du mal à trouver un incubateur qui corresponde vraiment à ce qu’on voulait faire. Au bout d’un moment, pour nous, c’était important de rejoindre Paris and Co. Le Cargo s’était lancé dans les industries numériques et créatives : un domaine assez large en fait entre la création et le média ou ce qui touche un peu à tout. C’était le cas pour nous, parce qu’on est une plateforme sur laquelle on vend nos activités. Nous avons donc postulé pour Paris and Co et rejoint l’incubateur à la fin de l’année 2016. Pass On fonctionne pour ainsi dire à l’ancienne parce qu’on propose des ateliers physiques où il y a des gens qui se rencontrent. Nous ne sommes donc pas une plateforme totalement digitalisée.
QU’AVEZ VOUS APPRIS DE CETTE EXPÉRIENCE ?
Je pense que l’une des richesses de Paris and Co, c’est le réseau. Ce qui est important également c’est l’écosystème. Nous ne sommes pas seuls dans notre bureau : on est vraiment dans un open-space, avec d’autres start-ups. Nous avons pu aider d’autres start-ups qui étaient à un stade moins avancé, c’est-à-dire, qui venaient juste de commencer à développer leur produit et à se poser des questions. Par exemple, comme nous avions déjà fait du crowd-funding, on a pu conseiller d’autres start-ups sur ce principe. Il y a aussi d’autres personnes qui sont plus avancées, qui ont déjà levé des fonds deux, trois fois. En fait, il n y’a pas de compétition, ni de concurrence. Le bâtiment est fait pour qu’on se croise, soit en jouant au ping-pong, ou en allant boire un café, etc.
Il y’a vraiment un sentiment d’entraide très important. Pour moi, c’est le premier élément que je retiens. Le deuxième, c’est l’accompagnement qu’on peut recevoir : monter un atelier avec des experts, qui seront là pour nous conseiller sur l’ux design par exemple. On a un chef de projet qui nous accompagne une fois par mois pour le site internet.
Ce qui est intéressant aussi c’est le réseau de partenaires. Quand on arrive chez Paris and Co, il y a des accords signés avec de grosses entreprises intéressées de travailler avec des start-ups, comme Mangopay qui est un service de paiement. Pour nous c’est super important quand on vient de commencer. Ces partenariats permettent de ne pas avoir trop de frais et de tester plein de choses.
QUE VOUS APPORTE RÉELLEMENT VOTRE PARTICIPATION AU HACKING DE L’HOTEL DE VILLE ?
Cela fait quatre ans que j’y participe. Je trouve que c’est super intéressant puisqu’on est dans un environnement vraiment unique. On peut rencontrer d’autres start-ups pour échanger, pour réseauter puisque il y’a toujours des opportunités à saisir. Les gens qu’on rencontre aujourd’hui, ne vont pas signer de contrat tout de suite, mais peut être dans le futur. Ils vont se rappeler de Pass On peut être, cette start-up qui propose ce qui les intéresse. Ce sont peut-être de futurs partenaires qui vont rendre nos activités importantes ou de futurs clients qui seront intéressés par nos activités B to B.
VISEZ-VOUS DE NOUVELLES LEVÉES DE FONDS ?
Pas nécessairement. Notre modèle de start-up n’en remplit pas toutes les cases : par exemple, nous ne disons pas qu’on est sur le développement durable. Il peut donc être moins évolutif que les autres entreprises, du moins sur cette thématique.