Créé le 5 décembre 2010, VL. est un bi-média, à la fois webradio et site internet. De part son organisation et son positionnement jeune, le média se place comme un acteur à part de la scène médiatique.
VL. a récemment fait peau neuve en passant de Radio VL à simplement VL. Cet acronyme renvoit à « vie lycéenne », l’orientation initiale du projet.
Parmi les nombreux contributeurs de VL., on peut notamment citer Maxime Guény (chroniqueur sur TPMP) et Aymeric Bonnery (animateur sur NRJ 12) qui ont chacun animé des émissions sur la webradio.
Pourquoi avoir créé Radio VL ?
Radio VL a été fondé suite au constat qu’aucun média fait par des jeunes pour les jeunes n’existait. L’idée était donc de leur donner la parole et de créer un média novateur, qui permet aux jeunes d’être acteurs de l’information et non plus seulement spectateurs.
Le média s’est donc développé autour de deux activités : la radio en ligne et le site Internet. D’un côté, on a vu que de moins en moins de jeunes écoutent la radio en FM. Ils la consomment plus souvent via leur smartphone ou sur des applications. On a donc développé le pôle radio en ce sens, pour proposer des contenus modernes qui touchent les jeunes au sens large, au plus près de leurs usages, en traitant des sujets des plus sérieux aux plus légers.
En parallèle, on a développé le site internet d’actualité. Celui-ci suit la même stratégie que la radio : offrir des contenus diversifiés allant de la politique à la mode en passant par les sports. Là encore, il s’agit d’un média jeune puisque nos rédacteurs, répartis dans toute la France, ont tous moins de 28 ans et que nous ciblons essentiellement les 18 à 25 ans.
Vous avez récemment choisi de repenser l’identité du groupe en passant à VL, pouvez-vous nous en dire plus sur ce choix ?
On a effectivement fait le choix de moderniser l’identité du média et de le raccourcir pour mieux correspondre à l’image que nous voulons lui donner aujourd’hui. C’est un groupe bi-médiatique qui s’est professionnalisé avec le temps. Avec 170 collaborateurs en interne et des audiences avoisinant le million de visiteurs mensuel sur le site internet, le moment était venu de redonner une nouvelle fraîcheur à son image. Radio VL est donc simplement devenu VL.
Le groupe s’est diversifié dans ses activités, notamment dans l’événementiel. On organise désormais des « Stage Dating » dans plusieurs agglomérations de France. Cette activité permet de rassembler des entreprises et des étudiants recherchant un stage ou des alternances au sein d’une mairie. Ces événements sont gratuits et fournissent une aide efficace pour les nombreux jeunes qui recherchent des stages.
En quoi ce créneau « média jeune pour les jeunes » est-il un positionnement pertinent sur la scène médiatique ? Quelle est votre plus-value face à une offre média pléthorique ?
On assiste à une concentration actuellement dans le secteur avec des médias qui se retrouvent absorbés par des grands groupes ou des industriels. Notre positionnement est différenciant et unique. Différenciant en ce que notre modèle de fonctionnement est dicté par la même stratégie depuis les débuts : faire un média par des jeunes, pour les jeunes. C’est très concret au quotidien. Moi qui ai fondé et qui dirige VL par exemple, je n’ai que 24 ans. Les directeurs de services ont eux en moyenne 22 ans. Ce sont des défis pour ces jeunes d’arriver à manager tous les jours des collaborateurs qui ont le même âge qu’eux. Mais cela se ressent dans notre ligne éditoriale. Quand on parle d’un sujet sur l’orientation, ce sont des enjeux que nous avons connus très récemment pour la plupart d’entre nous, le ressenti n’est pas le même que pour un journaliste de 30 ou 40 ans. C’est ce qui constitue une proximité directe avec nos lecteurs, et c’est une des grandes forces du média.
De plus, il y a de moins en moins de médias indépendants, sans actionnaire financier ou industriel. Notre liberté se ressent dans nos publications, que cela soit par rapport aux grands groupes d’intérêts ou même par rapport aux politiques, nous avons une autonomie éditoriale qui nous permet d’offrir des contenus de qualité, avec une présence forte sur les réseaux sociaux. Nous sommes le média fait par des « digital natives » pour les « digital natives ».
Selon vous, quels sont les grands chantiers à venir pour les entreprises dans les médias ?
Les défis sont nombreux pour les groupes médiatiques aujourd’hui. Le public consomme l’information de manière différente d’il y a 10 ou 20 ans. La monétisation du trafic et des contenus est un enjeu vital pour tous. On le voit d’ailleurs avec les concentrations dans le secteur, les rédactions fusionnent pour gagner en efficacité, et il faut le dire, diminuer en coûts de fonctionnement. A l’ère d’Internet, le lecteur pense que l’information est gratuite et n’a pas de coût. La concurrence est frontale avec notamment le référencement sur les moteurs de recherche qui fait de plus en plus le succès d’un article, plutôt que sa qualité intrinsèque. On a fait le choix de donner un accès gratuit à nos articles car notre cible n’est pas prête à payer pour lire un article. Donc pour nous financer, nous avons fait le choix d’un recours modéré à la publicité.
Le plus gros challenge dans les contenus sera de maintenir un pluralisme dans les traitements éditoriaux, qu’on ne se retrouve pas avec une uniformisation du traitement de l’information pour des questions d’économies. Pour nous, le jour où l’esprit critique sera perdu, le journalisme sera mort et nous ne serons plus que des communicants.
Organisation
De nombreux rédacteurs / contributeurs de ce média sont bénévoles, le média ayant juridiquement un statut associatif. Ce sont en majorité des étudiants en communication, journalisme ou autres voies médiatiques qui voient VL. comme une véritable porte d’entrée sur ce secteur professionnel.