Retour sur le colloque international du GIS Journalisme, 7-8-9 octobre 2015
Les 7, 8 et 9 octobre derniers, le CELSA a accueilli le quatrième colloque international organisé par le GIS Journalisme intitulé « Le journalisme et ses outils ». Mobilisant plus d’une vingtaine d’intervenants venus des quatre coins d’Europe et du monde, parmi lesquels des enseignants-chercheurs et des doctorants, ce colloque avait, comme l’indiquait son sous-titre, pour vocation d’apporter un éclairage scientifique sur les « technicités de la production d’information ». C’est donc tout naturellement que les étudiants du Master C3M, qui ont eu la chance d’assister aux sessions des deux derniers jours, vous proposent de revenir sur les moments marquants de ce colloque à travers une série d’articles, de compte-rendus et d’interviews.
Avant d’entrer dans le détail des problématiques abordées lors des différentes communications de ce colloque, revenons sur la genèse de ce Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) sur le journalisme. Constitué de quatre laboratoires de recherche, CARISM[1], CRAPE[2], ELICO[3] et GRIPIC[4], le GIS Journalisme a pour objet de contribuer à la constitution d’un champ de recherches sur le journalisme et à sa visibilité. En effet, selon Adeline Wrona, directrice du GRIPIC, « au départ le projet est né du constat que les recherches sur le journalisme en France étaient plus visibles dans des disciplines comme les sciences politiques et la sociologie et que paradoxalement en information et communication, elles étaient moins regroupées, connues et visibles. Pourtant, parallèlement, des chercheurs publiaient beaucoup, des thèses étaient en cours de rédaction et des départements pédagogiques adossés à des laboratoires en sciences de l’information et de la communication travaillaient sur le journalisme. » Son objectif est véritablement de créer des lieux d’échange, de mettre au point des outils communs de travail, de réaliser des programmes et de valoriser les recherches.
Aussi, à l’heure où s’échangent, se monnaient ou se délivrent des outils et des techniques journalistiques dans de nombreux espaces tels que les industries des médias, les écoles de journalisme ou encore les associations professionnelles, les différentes interventions avaient-elles pour visée de répondre à une question centrale commune : comment penser le rapport entre maîtrise des dispositifs techniques et fabrication de l’information ?
Les sessions auxquelles les étudiants de la promotion C3M ont pu assister entendaient apporter des réponses pluridisciplinaires à cette question tout en interrogeant à nouveaux frais toute une tradition de pensée revendiquant la primauté du regard et de l’analyse, et en se questionnant sur la figure du journaliste au travers des époques. Elles s’articulaient dans un premier temps autour de la place de la technique dans le discours sur le journalisme. Puis la réflexion nous a menés au cœur des recompositions médiatiques en proposant une analyse des enjeux économiques et organisationnels qui y sont associés. Enfin, le colloque s’est conclu sur la mise en relation des compétences journalistiques et des techniques à travers la question du journalisme confronté aux divers dispositifs multimédia et numériques.
[1] Centre d’analyse et de recherche interdisciplinaires sur les médias, Université Panthéon-Assas
[2] Centre de recherche sur l’action politique en Europe, CNRS / Institut d’Études Politiques, Université Rennes1
[3] Équipe de recherche de Lyon en Sciences de l’information et de la communication, Université Lumière Lyon 2
[4] Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication, CELSA, Université Paris-Sorbonne